Une belle nuit.

Thalie s'était hasardée toute la sainte journée dans les environs, elle avait vagabondé, découvert, mangé et fait toute sorte d'autres choses. La nuit était tombée et la petite jument grise commençait elle aussi à tomber. Elle s'était donc réfugiée dans cette majestueuse caverne cachée par un noir obscur et elle était partie s'allonger dans un recoin; près de la roche froide. Aussitôt assise qu'elle marmonnait déjà des choses qu'elle seule comprenait, qu'elle seule disait.

ILLUSION .
« Oublier sa peine dans l’écho qui raisonne … »

Se découpait dans l’embrasure de la grotte, un étalon immobile. Je ne bougeais pas, chacun de mes souffles respiraient le calme que m’offrait cette si belle nuit. Au dessus de ma tête, j’apercevais les froides étoiles de la nuit, et je voyais la lune. Mon regard sombre, aussi profond que la voie lactée défier cet astre argenté, qui m’éclairé faiblement. Mon nom était a son image et pourtant, notre seul point commun était d’être aussi inaccessible l’un que l’autre, si loin et si présent en même temps, qu’on ne pouvait douter de notre existence. J’étais bel et bien comme cette lune, parfois masqué, mais toujours bel & bien présent, une nuit après l’autre … Inexorablement. Mon corps frissonnait quand la brise froide venait épouser mes courbes, silencieusement. J’aimais les longues soirées, un silence envoutant régnait en maitre sur cette fin de jour, et pour moi rien n’étais plus agréable. Le temps passé, les autres changeaient, et moi j’aimais toujours autant m’isolé. Je n’en ressentais pas le vif besoin de m’exprimer, ou de jouir de cette vie trop courte, le silence et la plénitude me convenait parfaitement. Pourtant ce soir je savais que je n’étais pas seul …

[ Désolé j'ai depassé le nombre de lignes, mais tu peux reondre en 5lignes ça me pose pas de problème ]

" Il fait froid ici. T'aurais mieux fait de te mettre ailleurs que contre cette roche. Je me demande ce que tu as dans la tête parfois ... "
" T'as pas fini de te plaindre ? T'avais qu'à le dire avant qu'elle ne se couche. Maintenant, tu n'as plus qu'à t'en remettre à toi-même. "

REMEMBER.
« Tant de fois blessée, bien plus qu’abandonner … »

Une de mes oreilles se tourna vers l’avant au bruit d’une voix mélodieuse qui surpassait la plainte du vent. Je tachais de détailler avec subtilité ses paroles, mais je n’en comprenais pas le sens, bien que les mots raisonnaient clairement a mes oreilles dans un marmonnement plaintif. Peut être une réflexion personnelle tardive pour la jument qui ignorait sa présence ? Sans doute … Pourtant, il me semblait entendre des tons variant, mais une seule odeur me parvenait, à mon plus grand déconcertement. Je courbai lentement la nuque, grattant mes larges épaules de mon chanfrein abrupt, ponctué par quelques petits ronflements nerveux, quand je plissais trop sévèrement mes naseaux. Cette présence pour le moins étrange me perturbé, et m’agacé a la fois, drôle d’impression quand la curiosité se mélange a un léger énervement, et sans trop savoir pourquoi cette sensation nouvelle m’étreignait la gorge. Ma queue fouilla l’air quelques secondes, alors que mes yeux sombres, dépourvus d’expression fixaient intensément le fond de la grotte.

Des claquements succincts retentirent dans les oreilles de la belle grise qui restait couchée au sol. Ses paroles se coupèrent aussi facilement qu'on arrache de l'herbe et ses pupilles s'éclatèrent. Il faisait sombre dans la cavité, mais il était encore possible d'apercevoir des silhouettes venant de l'extérieur grâce à la luminosité de la Lune. Intriguée, et ayant aperçue la silhouette équine, Thalie poussa un faible hennissement qui fut suivi par un ronflement léger. Qui était-ce ? L'avait-on entendu ?

[J'arriveee escuse moi Very Happy

]

L’AME EN DETRESSE.
« L 'âme en tristesse, Le cœur en détresse, La mort me blesse tu sais, Ne l’oublie jamais … »

Un hennissement prolongé, doucereux, mélodieux s’évapora de la grotte pour parvenir jusqu'à mes oreilles délicatement redressaient. Un léger ronflement se glissa hors de mes naseaux et mon souffle chaud se condensa immédiatement dans l’air frisquet de la nuit. Je n’osais hennir, par peur de faire fuir les étoiles scintillantes qui nous observaient de là haut, se détachant du voile fade du ciel. C’était un bien triste public pour une rencontre qui promettait être intéressante. Je fis un pas prompt en arrière, mon encensement fut accompagné d’un tintement morbide de pierre qui dévale la pente douce. Mon sabot claque sévèrement contre la pierre, avant qu’indécis, je m’ose a faire un pas minime. Mon air s’était renfrogné derrière mon poitrail gonflé, et mes oreilles qui hésitaient a se tournaient vers l’arrière. Simple désagrément dut a mon caractère associable de vagabond.

Personne ne semblait répondre, mais pourtant elle était sûre qu'il y avait quelqu'un ici. Bouffée par cette curiosité, Thalie se vit obliger de se lever en toute délicatesse et d'aller à l'encontre de cet 'autre'. D'un pas un peu engourdi, elle vacilla dans l'allée rocailleuse, laissant un tendre tintement de sabots résonnait dans la caverne. Peu à peu, la luminosité lunaire se faisait plus grande et la grise arriva bientôt à destination; là, un équidé siégeait. Elle renacla faiblement voulant insister sur sa présence et lui jeta un regard agréable.